Clap de fin pour Rafael Nadal?

Début 2024 Rafael Nadal, après des résultats mitigés durant 2 ans, dûs a un physique défaillant et un manque de compétitions régulières, annonce qu’il va raccrocher les gants, ou plutôt la raquette, durant l’année. Le mental était là pourtant, il y a cru jusqu’au bout – comme d’habitude, comme à chaque point durant toute sa carrière – mais là hélas cela devient trop, basta. Une dernière tournée d’adieur? A chaque dernier match d’une nouvelle compétition, les fans se disent que c’est la dernière fois qu’ils l’y voient. On s’attendait à un adieu à Roland-Garros, mais il veut pousser jusqu’au JO de Paris… Dur de se dire que c’est le crépuscule… Durant 2 décennies il aura fait preuve de fairplay, de respect, et d’une totale abnégation pour son sport. Pas de raquettes brisées, d’insultes ou de cris, de discussions interminables avec l’arbitre, juste une totale concentration, davantage en combat contre lui-même que contre ses adversaires. En entraînement ou en match, chaque balle a été frappée avec la même intensité, avec le même enjeu…

Ses rivalités successives avec Roger Federer puis Novak Djokovic marqueront l’histoire à tout jamais. A l’instar et au contact de ces deux géants, le «taureau de Manacor» n’aura eu de cesse de toujours progresser et évoluer pour rester dans la course. D’un tennis un peu bourrin et principalement défensif à ses débuts, il a étoffé son jeu avec de l’attaque au filet, haussant ses qualités de slice et surtout de service, pour devenir le joueur complet et offensif que l’on aime. Et ce faisant il aura incité les deux autres à se renforcer de même. Cette compétition darwinesque aura engendré trois super prédateurs, qui auront régalé les spectateurs durant 20 ans, mais sacrifié plusieurs générations de jeunes autres joueurs. Seuls Andy Murray ou Stan Wawrinka auront réussi à grapillé quelques GC. Novak Djokovic est celui qui au final aura attrapé le plus de proies, mais ce ne sont que des chiffres.

Au-delà du palmarès, on retiendra de Rafael Nadal trois aspects: la force extrême de son mental, l’extrême intensité de ses coups, et son extrême gentillesse et timidité. Mieux vaut des + au niveau de la personnalité et des – au niveau du palmarès, que le contraire…
A la retraite Nadal on ne le verra certainement pas dans les journaux à scandale, les mondanités. Il y a fort à parier qu’il vive sa deuxième vie bien méritée tranquillement du côté de Manacor, avec son académie et son clan familial. Il sortira de son cocon pour quelques obligations de sponsors, exhibitions, etc. Avec le Big Four, peu de chance qu’il boive des bières avec Novak, mais certainement qu’il cultivera sa relation avec Roger. Après leur rivalité forte mais respectueuse ils ont appris à se connaître, et sont à présent amis, réguilèrement en contact, liés par des traits de caractères communs tels que l’humilité, le respect et l’empathie, l’humour et la tranquillité. Il y a des chances pour qu’on les voie collaborer à des projets tennistiques à l’avenir!

Enfance de Rafael Nadal

Dès son plus jeune âge, Rafael Nadal pratique différents sports, comme le football pour lequel il a une préférence, le tennis ou le basket-ball. Il commence à pratiquer le tennis dès ses 3 ans. Toni Nadal, son oncle, devient très tôt son entraîneur et apprend à son neveu à jouer avec le bras gauche. Rafael étant droitier d’origine, il estime que son revers à deux mains tirerait profit d’un bras droit fort. La première compétition officielle de l’Espagnol est celle des Îles Baléares qu’il remporte à l’âge de 8 ans. Il gagne par la suite de nombreux autres tournois juniors, et devient champion d’Espagne de sa catégorie à 11 ans.

En 1998, à 12 ans, Nadal remporte notamment l’Open Super 12 d’Auray, alors qu’il hésitait encore entre le football et le tennis. C’est à partir de cette date que Rafael Nadal dit, a posteriori, avoir orienté sa carrière exclusivement vers le tennis,.
En 1999, à 13 ans, Nadal participe au tournoi des « Petits As » à Tarbes, l’officieux championnat du monde des 12-14 ans. Il atteint les quarts de finale, où il est stoppé par le Français Richard Gasquet, avec lequel il sera amené à être souvent confronté lors des tournois juniors, en trois sets : 6-7, 6-3, 6-4. Le jeune Français déclarera par la suite que l’Espagnol était son adversaire le plus difficile à battre au cours du tournoi, mettant en avant ses qualités de « pugnacité » et de « détermination ». L’année suivante, en 2000, l’Espagnol revient dans les Pyrénées et ajoute cette fois son nom au palmarès du tournoi,. La même année, en raison de ses bons résultats dans les tournois chez les jeunes, la Fédération espagnole de tennis propose au Majorquin de rejoindre le centre de formation national de tennis à Barcelone, opportunité qu’il accepte. Sa fédération le choisit ensuite pour être le porteur de drapeau de l’équipe d’Espagne en finale de la Coupe Davis, remportée par les Espagnols.

En mai 2001, l’Australien Pat Cash, ancien vainqueur de Grand Chelem, se rend à Majorque pour jouer un match d’exhibition contre Boris Becker sur terre battue, mais l’Allemand se blesse peu avant. On choisit alors dans l’urgence Rafael Nadal, récent vainqueur des Petits As, âgé de 14 ans, pour le remplacer. Pat Cash, de 22 ans son aîné, accepte de jouer contre le jeune Nadal, et est battu. Ce match servira de déclic à Nadal, qui décide par la suite de devenir professionnel. Tout juste devenu professionnel, il joue alors en fin d’année un tournoi Future puis un tournoi Challenger, et compte un bilan d’une victoire pour deux défaites en simple. À la fin de l’année 2001, il est classé à la 811e place mondiale.

Rafael Nadal dispute en 2002 son premier tournoi sur le circuit professionnel masculin à l’Majorque, tournoi se jouant sur terre battue, dans sa ville natale, à la fin du mois d’avril 2002, bénéficiant d’une wild card (invitation). Il remporte ainsi son premier match « officiel » contre le Paraguayen Ramón Delgado en 2 sets (6-4, 6-4). Au tour suivant, il s’incline néanmoins contre le Belge Olivier Rochus (2-6, 2-6).

Exceptée cette invitation, il continue à jouer, tout au long de l’année, sur le circuit junior — il atteint par exemple la demi-finale en simple au tournoi de Wimbledon — et sur les circuits Future et Challenger. Il termine la saison 2002 avec 5 tournois Future à son palmarès, et au 200e rang mondial. 2003 le voit entrer dans le circuit adulte principal, avec la carrière que le l’on connait.

Caractéristiques du jeu de Rafael Nadal

Rafael Nadal base son jeu en premier lieu sur une défense redoutable, étant très difficile à déborder. Il est un des meilleurs relanceurs du circuit. Sa principale tactique consiste à exploiter le point faible de son adversaire (par exemple le revers de Roger Federer ou le coup droit d’Andy Murray) grâce à son lift, l’empêchant ainsi de passer à l’attaque, pour pouvoir défendre le plus facilement possible. Si l’adversaire décide de se décaler pour se protéger, il doit alors laisser une grande ouverture, qu’exploite Nadal, l’obligeant à courir sans arrêt.

La première caractéristique du jeu de Nadal est son lift et sa défense. En effet, ses balles jouées en coup droit reviennent très vite vers le sol, et rebondissent très haut après le rebond, ce qui lui permet une grande marge de manœuvre contrairement à la plupart des joueurs qui ont une frappe plus plate, plus puissante, mais aussi plus sujette aux fautes directes. Rafael imprime énormément de lift à sa balle en coup droit (en moyenne 3200 rpm avec des pics mesurés à 5000 rpm à sa belle époque… contre environ 1800 en moyenne chez Federer par exemple).

La deuxième caractéristique du jeu de Nadal est le fait d’être gaucher au tennis. En effet, les joueurs gauchers posent souvent problème à leur adversaires droitiers, que ce soit sur le service (les balles reviennent sur le corps à cause de l’effet de gauche à droite) ou durant l’échange (le coup droit croisé de gaucher de Nadal arrive sur le revers de son adversaire). Nadal détient le meilleur pourcentage de victoires contre des gauchers dans l’histoire de l’ATP. Il est pourtant droitier naturellement, mais son Oncle Toni, l’a forcé à jouer de la main gauche dès le plus jeune âge, pour augmenter ses chances de victoires.

La troisième caractéristique de son jeu est son service. L’effet qu’il met dans ses frappes peut lui permettre de faire des aces même à 160 km/h (slice), ou de mettre son adversaire en difficulté, mais il est aussi capable depuis 2010 de servir régulièrement au-dessus des 200 km/h et ainsi de bénéficier de plus de points rapides. Ces trois spécificités sont pour beaucoup dans l’hégémonie que Nadal entretient dans les tournois sur terre battue. On peut aussi y ajouter son passing, et des qualités de combativité exceptionnelles. En effet, Nadal joue chaque point comme s’il s’agissait d’une balle de match, et par conséquent, il faut que son adversaire joue son tout meilleur tennis pour pouvoir le battre, et ce d’autant plus que Nadal commet peu de fautes directes.

Enfin, une grande majorité des spécialistes s’accordent à dire que Nadal est un excellent tacticien. Sa connaissance du court et la maîtrise de sa frappe de balle lui valent de jouer le long des lignes avec régularité.

Physique de Rafael Nadal

Rafael Nadal a hérité de bonnes qualités physiques. Au repos, son cœur bat à 60 pulsations par minute. En match, il atteint 180 et jusqu’à 200 en cas d’effort très intense. Ses résultats au test Bosco — évaluation de la force, et plus particulièrement de la force des jambes — montrent une puissance au-dessus de la moyenne des joueurs du circuit. Sa vitesse de course peut atteindre celle d’un sauteur en longueur et son endurance celle d’un coureur cycliste ou d’un marathonien, ce qui explique en partie sa résistance à l’effort. Nadal entretenait cette condition physique par de nombreuses séances de footing qui ont été remplacées en 2005 par des séances de natation, de rame et de vélo.

Cependant, en dépit de ce physique exceptionnel, Rafael Nadal a dû composer avec de nombreuses blessures durant sa carrière.

A la retraite: Rafael Nadal cérémonie d'adieu

Blessures de Rafael Nadal

Mai 2003: une première blessure au coude
Deux ans après ses débuts chez les professionnels, Nadal connaît ses premiers problèmes physiques qui le forcent à renoncer à participer à Roland-Garros, tournoi qu’il remportera à 14 reprises: une blessure à un coude causée à l’entraînement.

Avril 2004: c’est pas le pied (gauche)
Âgé de 18 ans, Nadal bat Richard Gasquet au tournoi d’Estoril malgré une fracture du scaphoïde du pied gauche, mais est ensuite forfait pour Roland-Garros et Wimbledon. Les débuts d’une longue série de blessures au pied qui vont l’handicaper toute sa carrière.

Août 2009: tendinite aux genoux
Vainqueur de Wimbledon en 2008 après une finale mémorable contre Roger Federer (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7), l’Espagnol ne peut pas défendre son titre sur le gazon londonien l’année suivante, en raison de tendinites persistantes aux deux genoux.

Septembre 2009: abdominaux
À peine remis de ses tendinites aux genoux, Nadal dispute l’US Open, où il est éliminé en demi-finale par Del Potro (6-2, 6-2, 6-2), mais reconnaît souffrir d’une déchirure abdominale.

Juillet 2012: tendinite au genou gauche
Forfait pour les Jeux Olympiques de Londres alors qu’il est champion olympique en titre, Nadal renonce également à disputer l’US Open, étant en délicatesse avec son genou gauche.

Janvier 2014: touché au dos
Diminué par une blessure au dos, il parvient malgré tout en finale de l’Open d’Australie, mais s’incline contre le Suisse Stanislas Wawrinka. Une blessure qui généra le Majorquin plus tard dans sa carrière.

Juillet 2014: poignet droit
Touché au poignet droit fin juillet, Nadal déclare forfait à Toronto puis à Cincinnati, avant de renoncer également à l’US Open.

Mai 2016: une blessure au poignet gauche l’écarte de Roland-Garros
Déjà titré neuf fois à Roland-Garros mais restant sur une défaite en quarts de finale en 2015 face à Novak Djokovic, Nadal est obligé de déclarer forfait avant son match du troisième tour contre son compatriote Marcel Granollers en raison d’une blessure à un tendon du poignet gauche.

Février 2021: à nouveau touché au dos
L’année 2021 débute mal pour Nadal, qui reporte sa rentrée prévue à l’ATP Cup à cause de ses douleurs au dos et s’incline dans la foulée en quart de finale à l’Open d’Australie contre Stefanos Tsitsipas.

Août 2021: pied gauche et opération
Souffrant à nouveau du pied gauche, le Majorquin met fin de manière précoce à sa saison 2021, et explique souffrir depuis des années du syndrome de Müller-Weiss. Cette pathologie rare affecte un des os de son pied gauche, provoquant des douleurs chroniques. Il est opéré en septembre.
L’année suivante, c’est sous infiltration qu’il parvient malgré tout à remporter, à Roland-Garros un 22e titre du Grand Chelem. Victime du réveil insupportable de la douleur liée à sa blessure chronique et incurable au pied gauche en mai 2022, l’Espagnol est bien présent quelques jours plus tard du côté de la Porte d’Auteuil. Il remporte le tournoi pour la 14e fois en subissant avant chaque match des « injections d’anesthésiant ». Au soir de son titre, il avait cependant avoué ne pas être prêt à recommencer l’expérience: « Il est évident que je ne peux pas et que je ne veux pas continuer à jouer dans ces circonstances ».

Mars 2022: côte fissurée à Indian Wells
Vainqueur de son compatriote Carlos Alcaraz en demi-finale d’Indian Wells, Nadal perd en finale contre l’Américain Taylor Fritz 6-3, 7-6 (7/5). Il manque ensuite plusieurs tournois dont celui de Monte-Carlo en raison d’une côte fissurée lors du tournoi californien.

Juillet 2022: abdominaux
Victime d’une déchirure abdominale, Nadal domine malgré la douleur Fritz en quart de finale de Wimbledon, mais jette finalement l’éponge le lendemain, renonçant à disputer sa demi-finale contre Nick Kyrgios. « Ça n’a aucun sens de jouer si je veux poursuivre ma carrière », déclare-t-il alors, déjà inquiet par les signaux envoyés depuis quelques temps par son corps.

Janvier 2023: hanche
Après sa sortie prématurée à l’Open d’Australie dès le deuxième tour, Nadal explique souffrir de la hanche. «Ça fait mal, comme toujours. Mais maintenant, la coupe commence à être pleine et il va y avoir un moment où elle va déborder», lâche l’Espagnol en conférence de presse. S’il avait dans un premier temps annoncé une convalescence de six à huit semaines, le Majorquin sera finalement absent du circuit jusqu’en janvier 2024 et son retour du côté de Brisbane.

Janvier 2024: la rechute à la cuisse
Avant de nouveau de se blesser lors de son troisième simple de la semaine, contre l’Australien Jordan Thompson. Sa micro déchirure le contraint de déclarer forfait pour l’Open d’Australie.

Principaux records de Rafael Nadal

  • Né à Majorque en 1986, Rafael Nadal est l’une des légendes du tennis, un des meilleurs joueurs de simple de tous les temps. Il a le deuxième plus grand nombre de titres en Grand Chelem chez les hommes: 22. Il est le seul joueur à avoir remporté un titre du Grand Chelem pendant dix années consécutives et fait partie des quatre joueurs dans l’histoire à s’être imposé au moins deux fois dans chaque Grand Chelem.
  • L’Espagnol est le plus jeune joueur – dans l’ère Open, débutée en 1968 – à avoir remporté les quatre levées du Grand Chelem – à vingt-quatre ans. Il le complète en remportant l’US Open 2010, étant médaillé d’or aux J.O. de Pékin – en 2008 – il devient en même temps le 2e joueur à compléter le Grand Chelem doré en carrière après Andre Agassi.
  • Il fait partie des cinq joueurs ayant terminé au moins cinq saisons à la tête du classement ATP. C’est la seule personne – homme ou femme – à avoir siégé à la place de no 1 mondial en simple sur trois décennies. L’Espagnol détient le record de semaines consécutives passée au sein du top 10 – il ne l’a pas quitté de son entrée en avril 2005 à sa sortie en mars 2023.
  • Rafael Nadal est le plus grand joueur de terre battue de l’histoire du tennis. Depuis 2005, il domine le circuit sur la surface la plus lente, y établissant des records majeurs. Ces performances sont même inédites quelle que soit la surface envisagée par comparaison.
  • Rafael Nadal est le seul joueur dans l’ère Open à compter plus de trophées que de défaites sur une surface. Il a également la particularité d’avoir remporté au moins 10 fois quatre tournois différents, ce qui est un record: Roland-Garros (14 X), Barcelone (12 X), Monte-Carlo (11 X), et Rome (10 X). Le Majorquin est aussi la seule personne – homme ou femme – à avoir gagné quatorze fois un tournoi du Grand Chelem en simple, (à Roland-Garros, pour autant de finale). Il est ainsi la seule personne de l’histoire à avoir remporté un même tableau – simple, double ou mixte – plus de treize fois.
  • L’Espagnol est la seule personne dans l’ère Open à avoir remporté plus de six fois consécutivement un tournoi. Il a soulevé le trophée de Monte-Carlo chaque année de 2005 à 2012, soit huit titres consécutifs. En accédant à la finale l’année suivante, il porte à quarante-six sa série de victoires, dépassant ainsi de cinq unités le record masculin de matchs consécutifs gagnés dans un tournoi, préalablement détenu par Björn Borg à Wimbledon et datant de 1981.
  • Rafael Nadal est le seul joueur à avoir récupéré la place de no 1 en fin de saison quatre fois au cours de sa carrière. Novak Djokovic l’a récupérée trois fois, tandis que Roger Federer et Ivan Lendl l’ont récupérée une fois chacun. Rafael Nadal est le seul joueur à avoir été numéro 1 mondial lors de trois décennies différentes: 2000, 2010 et 2020.
  • Il est le seul joueur de l’ère Open à avoir un pourcentage de victoires supérieur à 90% sur une surface ou à y avoir remporté au moins un tournoi plus de dix-sept années de suite. Il détient le record d’invincibilité sur une surface avec quatre-vingt-une victoires de rang entre 2005 et 2007 et cinquante manches consécutives entre 2017 et 2018. Nadal a été sacré soixante-trois fois sur terre battue, seul ses plus grands rivaux Roger Federer et Novak Djokovic se sont plus imposés sur une autre surface remportant huit trophées supplémentaires sur dur (71).
  • L’Espagnol est le seul à avoir réalisé le « Chelem rouge »: remporter les quatre grands tournois sur terre battue (Monte-Carlo, Madrid, Rome et Roland-Garros) la même année, alors que quatre autres joueurs seulement ont réussi à remporter ces quatre tournois dans leur carrière. Il affiche un bilan de cent victoires pour trois défaites dans le Grand Chelem parisien, le meilleur pourcentage pour un homme ou une femme dans un Grand Chelem dans l’ère Open: 97%.
  • Souvent en délicatesse avec son corps au cours de sa carrière, il a manqué onze tournois du Grand Chelem à cause de diverses blessures. Mais lorsqu’il est en bonne santé, il est l’un des adversaires les plus difficiles à battre, encore plus coriace en Grand Chelem. Comme en témoigne notamment son pourcentage de victoires en carrière – 83% (le record est de 83,7% détenu par Novak Djokovic) – ou en Grand Chelem – 88% 3e marque après les 88,2% de Novak Djokovic et les 89,8% de Björn Borg. Ce dernier ayant arrêté sa carrière au sommet à 26 ans et demi.
  • Avec Andy Murray, Novak Djokovic et Roger Federer, il fait partie du Big Four, un groupe de joueurs exceptionnels dominant le tennis masculin depuis 2005, ayant fait main basse sur la majorité des « Grands Tournois » et plus particulièrement sur ceux du Grand Chelem. Nadal a entretenu une rivalité particulière avec les deux derniers. On peut toutefois parler de Big Five, car n’oublions pas que Stan Wawrinka a gagné 3 Grands Chelems, 3 ans d’affilée et sur 2 surfaces différentes, en battant les meilleurs.

En 2024, à l’entrée de son dernier Roland-Garros, Rafael Nadal est tombé 305ème mondial.
C’est «son» tournoi, il l’a gagné 14 fois et seulement deux joueurs ont réussi à le battre. Soderling et deux fois Djokovic, soit trois défaites en 115 matchs. Il s’incline au premier tour contre Alexander Zverev en 3 sets accrochés. Il n’aura perdu que 4 matches à Roland-Garros durant toute sa carrière, chapeau l’artiste!

Manies de Rafael Nadal

  • Il entre toujours sur le court en portant son sac sur l’épaule droite, tenant sa raquette de la main gauche.
  • Lorsqu’il est sur sa chaise au changement de côté, Nadal commence toujours par s’essuyer le visage puis les deux bras dans le même ordre et avec une grande délicatesse: le gauche d’abord, le droit ensuite, comme pour se calmer.
  • Le cérémonial des bouteilles, toujours lors du changement de côté: il s’empare de sa bouteille qu’il a systématiquement placée au même endroit, bien au centre entre ses pieds. Lentement il enlève ensuite le bouchon puis il boit, toujours avec la même précaution, avant de revisser le bouchon toujours au ralenti. Après, il la pose là où il la laisse toujours. À ce propos il a déclaré «Si je ne le fais pas, je m’assois et je peux me distraire en pensant à autre chose. Si je fais toujours les mêmes choses, c’est pour rester concentré sur ce que je dois faire et me focaliser uniquement sur le tennis.»
  • Lorsque le tirage au sort a été réalisé par l’arbitre au filet il sprinte vers le fond du court.
  • Le tirage méticuleux et multiplié de ses chaussettes est un autre gimmick caractéristique.
  • Le fameux tirage de slip: il peut répéter ce geste jusqu’à environ 80 fois par set. «C’est parce que j’ai un gros cul», a-t-il rigolé un jour.
  • La remise en place de ses cheveux derrière les oreilles suivi d’un grattage de nez. Sûrement un reflexe hérité de l’époque où il avait le cheveux long et un peu plus fourni!
  • Avant chaque match il mange des pâtes, du riz blanc et du poisson.

Ce deepfake existe aussi en version doublée en français:

Rafael Nadal Triumphal Master of Paris

Rafael Nadal, l’Empereur incontesté de Paris. Cette image est téléchargeable ici.

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